Bonjour, aujourd’hui un article sur les supports de promotion que les auteur(e)s auto-édités mettent en place pour booster leur vente d’ouvrage. Une bonne solution pour être lu(e).
C’est le cas d’Alain Feld qui est en train de mettre en place la promotion de son roman « La dormeuse d’Abu Simbel ».
De plus Alain Feld est très sympa, il nous offre un texte sur son retour d’expérience.
L’auto-promotion de votre ouvrage vous identifie auprès de centaines de personnes
L’auto-promotion est un mal (une douleur et un plaisir pour certains auteurs) pour un bien. Si l’auteur accepte de s’y plier, les bénéfices de ces actions porteront leur fruits à tous les coups.
Mais attention (il y a un « mais »), cette promotion doit être régulière et ce, tout au long de l’année.
Pourquoi ? parce que avec une visibilité régulière on ne vous oublie pas, vous et votre ouvrage.
Hello Alain, dis nous en un peu plus sur ta démarche.
La question de la visibilité est fondamentale que l’on soit dans l’édition traditionnelle ou dans l’autoédition.
AF – J’ai commencé à publier dans l’édition traditionnelle et j’ai vite compris que le fait que le manuscrit ait été accepté par le comité de lecture (ce qui est évidemment en soi très gratifiant) ne voulait pas dire que la maison d’édition allait investir beaucoup dans la promotion en dehors du recensement de mon ouvrage sur leur site. J’ai eu la chance, par ailleurs, que quelques blogs chroniquent l’un ou l’autre de mes romans.
J’ai donc mis en place une promo avec les moyens du bord à l’époque : mailing à mon carnet d’adresses, flyers, obtenir des articles dans la presse locale, etc. Petite anecdote : je suis allé à la Fnac discuter avec les responsables du rayon (il s’agissait à ce moment-là d’un polar) pour leur demander s’ils pouvaient mettre mon roman en évidence, ce qu’ils ont fait en ajoutant une affiche avec la mention « auteur liégeois ». Il ne faut donc pas hésiter à solliciter un coup de pouce.
La question de la visibilité continue à se poser pour l’autoédition dans laquelle je me trouve maintenant.
D’autant que les personnes qui se lancent dans l’autoédition sont de plus en plus nombreuses. Il faut donc être de plus en plus inventif au niveau de cette visibilité. À la place des flyers, j’utilise maintenant un marque-page (que l’on peut offrir, par exemple, lorsque quelqu’un vous demande : tiens, qu’est-ce que tu écris ; ou le déposer chez des commerçants, etc) avec la photo de la couverture, un court résumé, le lien vers amazon et l’adresse de mon site.
Je pense que le fait de pouvoir maintenant diffuser sur les réseaux sociaux et le web ne rend pour autant pas obsolète d’autres modes de diffusion comme le mailing. Dans ce cas, parce que c’est un réseau que vous avez déjà constitué, qui est déjà à votre disposition avec la plupart du temps des gens que vous connaissez, à qui vous pouvez écrire, par exemple : « j’ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon livre, etc. En vous remerciant de bien vouloir diffuser l’info autour de vous, etc ». Quelque chose comme ça.
Cet exemple pour illustrer ce qui me paraît être les 2 facteurs qui peuvent développer votre visibilité :
- diversifier les modes de communication : mailing, réseaux sociaux, votre site web, youTube, blog, le site d’Amazon (ou de la plateforme qui distribue votre livre) ou de Goodreads.com (c’est un site avec en majorité des ouvrages en anglais, mais pas uniquement ; comme la plateforme est un club de lecteurs(des millions) appartenant maintenant à Amazon, si votre livre est sur Amazon, il y a beaucoup de chances qu’il se retrouve sur Goodreads, ce qui vous permettra d’y créer votre page auteur comme sur Amazon.
- diversifier les supports
Comme Bruno vous a parlé de l’impact de la couverture.
Je ne vais pas revenir là-dessus, mais dire quelques mots de mon expérience avec la bande-annonce (clip animé, gif ou video) ; lorsque mon roman était paru, je m’étais déjà dit que ce serait un plus de le présenter d’une manière plus dynamique, plus attractive que couverture+texte. J’avais dans l’idée, par exemple, de moi-même présenter le roman, face à la caméra, tout en insérant des plans de la couverture ou des photos de sites égyptiens, mais je ne voyais pas très bien comment réaliser cela concrètement.
J’avais donc remisé (provisoirement) le projet au placard, lorsqu’il y a quelques mois, j’ai vu sur un site spécialisé de présentation de livres sur Facebook (Promouvoir son livre sur Facebook, Livre/e-book/Kindle et bien d’autres où vous pouvez vous inscrire) une bande-annonce qui m’a vraiment bien plu et m’a fait acheter le livre. Je trouvais ça vraiment très attractif, d’autant que le style du clip donnait déjà un avant-goût du caractère déjanté du roman.
Donc, lorsque j’en ai reparlé avec Bruno, j’ai tout de suite été partant pour qu’il crée ce clip pour « La dormeuse d’Abou Simbel » et ça a été vraiment très stimulant d’en suivre la création et une fois le clip terminé, j’ai vraiment été très heureux de disposer d’une bande-annonce pour mon roman, analogue dans son esprit à celles que l’on crée pour un film et, de surcroît de pouvoir générer des bannières et des supports que j’allais pouvoir utiliser dans différents contextes.
Voilà donc les quelques expériences que je voulais partager avec vous sur cette question de la visibilité du livre. N’hésitez pas à explorer différentes pistes, à faire des essais pour voir ce qui vous convient et ce qui marche.
Merci Alain ! Maintenant j’ai compris qu’en commerce, il y a un principe simple, si on ne te vois pas, tu n’existe pas.
Fini le temps de Grand Papa qui disait, ma réputation me suffit, les clients viendront à moi. Même les stars de l’édition ont besoin d’une page promotionnelle, de publicité et de visibilité.
Alors, comment fabriquer de la visibilité ?
A partir de quel matériaux ?
Comment ?
Comment fabriquer de la visibilité ?
Vous avez plusieurs supports de communication :
– La/Les bannières de promotion (plusieurs formats),
– le clip animé (gif ou vidéo),
– la/les bannières de présentation (elle diffère de l’esprit promotionnel, elle présente simplement votre ouvrage, son thème, votre nom ou pseudo et ou vous trouver),
– bandeau top dédié et décliné de votre ouvrage pour votre blog,
– E-book 3D qui représente votre ouvrage.
A partir de quel matériaux ?
Tous ces matériels de communication, vont aller chercher leurs matériaux dans votre couverture, ou votre clip comme c’est le cas pour Alain Feld. C’est à dire, reprendre et décliner le graphisme (matière, couleur, visuel, effets spéciaux), la typo (celle utilisée pour votre titre) les couleurs de votre ouvrage. Le créatif a besoin d’une base visuelle sur laquelle s’appuyer.
Pourquoi ?
Pour rester dans un air de famille. Vos clients (futurs lecteurs) ne seront pas dépaysés, cela renforcera leur sentiment de cohérence avec votre ouvrage.
C’est très important, car nous n’avons que quelques infimes secondes pour capter émotionnellement les lecteurs et les rassurer. Si ils sentent que vous êtes en cohérence, ils « ressentiront » que votre contenu est cohérent.
Comment ?
Dessine moi une bonne communication
Une bonne communication c’est quoi ?
Ça tient en trois points fondamentaux :
1 – Un message qui ne se trompe pas de ton
Le message de votre communication autour de votre roman doit enchanter vos lecteurs et leur donner le ton sur ce qu’il vont découvrir en travers votre histoire ou pour un coach, à travers son contenu. Cela vaut d’ailleurs, pour tous les types d’auteurs.
Par exemple un(e) auteur(e) de polar doit travailler/promotionner sur son intrigue et sur un certain mystère – pour Alain, nous avons utilisé sa phrase clé « Des secrets datant des pharaons arrachés à l’oublie ». C’est cette phrase qui donne le ton de la communication. A partir de cette phrase « d’ambiance » il suffit d’imaginer les images en ce basant sur les contraintes de l’ouvrage (l’égypte, le meurtre, le mystère, l’hypnose, la psychologie, certains personnages), de rester dans le style graphique de l’ouvrage (rouge, brun, sable, typo).
Vous remarquerez ici, que c’est un élément supplémentaire de votre couverture qui vous donne de la matière pour appuyer par la suite votre promotion.
Par exemple un(e) Coach en suivi alimentaire doit travailler/promotionner sur le résultat in fine et la valeur ajoutée pour ses lecteurs ou clients en coaching tout en rassurant sur sa capacité à l’accompagnement.
2- Un graphisme cohérent qui prouve que le message tient la route (le graphisme appuie le message)
il faut éviter de faire un graphisme « Plat » – c’est à dire qui n’a pas de force. Dans tous les cas c’est affaire de mise en scène dans vos bannières ou vos clips gif ou vidéo.
Basiquement, le plus important c’est :
- vous présenter
- présenter votre ouvrage
- mettre en avant votre titre et votre image (visuel)
- s’appuyer sur une base-line
- rajouter les logos aux bons endroits (en bas à droite généralement, en signature)
- finir par un écran de promotion et une info ou vous trouver sur le web (c’est le moment de faire votre page web promo) sinon mettez un email, mais ne zappez pas ce dernier écran
Dans la mise en scène de votre support le titre et le visuel prendront 70% de place.
Regardez comment le clip est mis en page (mis en scène) et voyez comment tous ces éléments sont organisés.
3- Ou vous trouver
Votre cible doit pouvoir rentrer en contact avec vous et vous avec elle.
à minima au moins :
- un compte Twitter
Pourquoi ? parce que vous pouvez diffuser vos bannières et échanger avec vos lecteurs par tweets ou messages privés (c’est vraiment à minima). De plus, dans Twitter, vous pouvez faire des listes (lecteurs, auteurs, éditeurs, etc…)
Vous pouvez rajouter :
- une page Facebook
- éventuellement d’autres réseaux sociaux – Linkdin pour les professionnels est tout indiqué ou Viadéo.
Par exemple Alain Mestre a plusieurs milliers de professionnels qui le suivent sur Viadéo, c’est une véritable audience qui attend les article qu’Alain publie. - vous pouvez mettre en place un blog d’auteur ou de service et publier des articles régulièrement (utilisez WordPress surtout, c’est le meilleur).
- une chaine Youtube
- un compte Google+
- faire des webinars, des conférences en lignes, pour les coachs, c’est top ! ou publier des articles. C’est ce que font par exemple :
- Marjorie Moulineuf : www.marjoriemoulineuf.com
- Danny Kada : www.danny-kada-auteure.com
- Marjorie Loup : http://www.marjorieloup.com
- Alain Feld : www.alainfeld.net
- Alain Mestre (Coach) : http://www.managerhumain.fr
Voila, si je devais résumer cet article :
- faites un e-book 3D de votre ouvrage
- réalisez une bannière de présentation de votre ouvrage
- ayez un compte tweeter pour diffuser vos bannières et inter-agir avec vos lecteurs potentiels.
C’est le minimum syndical !
à partager sur Twitter @agchampey
« Si vous avez la chance d’écrire une bonne annonce, répétez là jusqu’à quelle cesse de vendre. »
Merci Bruno et Alain pour cet article très complet sur l’auto-promotion. Effectivement il faut être inventif pour se démarquer et donner envie de lire son roman. Le clip vidéo donne vraiment envie de lire l’ouvrage tant par l’atmosphère qui s’en dégage et de l’esthétisme des photos. Bravo une belle démonstration des différents supports utilisables.
Hello Marjorie,
merci pour ton commentaire, je sais que tu t’es frottée à l’exercice. Je vais dans ton sens également, il faut être inventif pour que les lecteurs potentiels te remarque et s’intéressent à toi. je pense aussi que donner les deux/trois premiers chapitres est intéressant. Pourquoi ? simplement pour ne pas t’oublier, tôt ou tard la personne lira le premier, voir le chapitre suivant et c’est un plus. Pour autant la première rencontre c’est faite par la couverture, et la bannière – c’est du plus-plus.
Wow Bruno, tu te lances dans les clips vidéos, super ! J’ai toujours aimé ça, même si certains n’y croient pas encore.
C’est génial, tous ces supports marketing pour un auteur, c’est vrai que maintenant, il ne faut pas se faire oublier, tant nous sommes nombreux sur un créneau.
Le clip vidéo du roman que tu présentes me donne envie de le découvrir.
Merci pour ce partage de ton expérience du visuel.
Hello Marjorie, merci pour ton commentaire. Tu as raison, un clip, c’est pour donner envie. Au contraire de l’image fixe, l’image animée amène plus d’arguments en développant la généralité du roman. C’est un format qui n’est pas inabordable (tarif élevé) et pas infaisable. Il est tout à fait possible de faire une animation en gif pour faire passer l’essentiel du roman. Un conseil de pro, j’ai vu des clips fait maison, en général ils ont tous le même défaut, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, (beaucoup) trop long, on s’ennuie à mourir. L’auteur(e), veut dire trop de chose (importantes et cruciales pour lui, il développe son histoire) et ça fait tout l’effet inverse. Il faut être court, incisif et direct. On ne vend que de l’émotion. Enjoy!
C’est vrai, tout l’art est dans la concision et d’aller à l’essentiel.
J’ai d’ailleurs dû faire cette erreur avec ma vidéo « white board » qui dure environ 2 mn je crois.
Hé oui Marjorie, deux minutes c’est long. Mais c’est un réflexe – On veut exprimer tout le roman. De plus, si tu ne maitrise pas la structure, tu part dans les trois minutes facile!! En fait il faut dire l’essentiel et pas plus. C’est la même problématique que la quatrième de couv, sauf que c’est exprimé en image et en musique. Encore une affaire de mise en scène. Le meilleur conseil, encore une fois, c’est de se donner des contraintes, trouver les mots clés qui résument le roman ou l’ouvrage expert, ne pas dépasser 8 écrans et tu vas voir que images + musique + un bon choix de typo (ultra-important) et c’est gagné. Tu dois à peine dépasser la minute. Yea!